Freins socioculturels au développement de l'entrepreneuriat féminin
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.16929880Keywords:
Entrepreneuriat féminin ; freins socioculturels ; rôles de genre ; modèles féminins ; auto-efficacité ; soutien social ; obstacles structurels ; Maroc.Abstract
Cet article examine l’influence des freins socioculturels sur l’intention entrepreneuriale des femmes, en s’appuyant sur la théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991) comme cadre d’analyse. Trois dimensions clés sont explorées : le poids des rôles sociaux traditionnels et de la pression communautaire, la visibilité de modèles féminins inspirants, et le renforcement des capacités individuelles à travers la confiance en soi et le sentiment de compétence. L’étude montre que les normes de genre persistent comme un frein majeur, limitant la légitimité perçue des initiatives féminines et restreignant l’espace d’action des femmes. À l’inverse, l’exposition à des modèles de réussite, l’appui de l’entourage et la réduction des obstacles matériels et sociaux apparaissent comme des leviers déterminants pour stimuler l’intention de créer une entreprise. Les résultats soulignent que la seule amélioration des attitudes positives envers l’entrepreneuriat ne suffit pas si elle n’est pas accompagnée de ressources concrètes et de soutien social. Ils mettent également en évidence le rôle favorable de l’éducation et du revenu sur la propension à entreprendre. L’analyse conduit à recommander des politiques publiques intégrées, combinant transformation des représentations collectives, accompagnement personnalisé, renforcement des réseaux de soutien et accès à des moyens matériels adaptés, afin de créer un environnement social et structurel propice au passage de l’intention à l’action entrepreneuriale.