Impact des dépenses de santé sur la croissance économique au Mali : une analyse économétrique

Authors

  • Souaïbou Samba Lamine Traoré
  • Etienne Fakaba Sissoko
  • Aguibou Haïdara
  • Madiouma Koné

DOI:

https://doi.org/10.5281/zenodo.14975080

Keywords:

Dépenses de santé ; Croissance économique ; Capital humain ; Mali ; Modélisation ARDL.

Abstract

Le développement économique du Mali est étroitement lié à la performance de son système de santé, dans un contexte marqué par des défis structurels et conjoncturels. Cette étude examine l’impact des dépenses de santé sur la croissance économique entre 1990 et 2022, en s’appuyant sur la théorie du capital humain (Becker, 1964) et de la croissance endogène (Romer, 1986 ; Lucas, 1988).

À l’aide d’un modèle ARDL (Autoregressive Distributed Lag), l’analyse révèle que les dépenses publiques de santé stimulent la croissance, tandis que celles supportées par les ménages ont un effet négatif, suggérant qu’un financement privé excessif freine la consommation et l’investissement. L’espérance de vie a un effet positif sur la croissance à court terme, confirmant le rôle du capital humain, tandis que l’impact des dépenses d’éducation reste plus limité, indiquant des inefficacités structurelles. À court terme, la vitesse d’ajustement rapide montre que les déséquilibres liés aux dépenses de santé sont absorbés efficacement.

Cette étude apporte une contribution empirique spécifique au Mali en comparant l’impact des dépenses publiques et privées sur la croissance et en adoptant une approche économétrique dynamique. Elle souligne l’urgence de réformer le financement du secteur de la santé en renforçant le soutien public et les mécanismes de protection sociale pour maximiser l’impact des investissements en santé sur la croissance économique.

Published

2025-03-05

How to Cite

Souaïbou Samba Lamine Traoré, Etienne Fakaba Sissoko, Aguibou Haïdara, & Madiouma Koné. (2025). Impact des dépenses de santé sur la croissance économique au Mali : une analyse économétrique . Journal of Economics, Finance and Management (JEFM), 4(2), 124–142. https://doi.org/10.5281/zenodo.14975080